dimanche 9 janvier 2011

Déclaration de guerre I

Ce blog collaboratif n'a qu'une orientation : droit devant ! Aucune nostalgie dans notre réaction. Le chambardement, la révolution, l'Apocalypse sont nos seuls souhaits. Notre société croupissante nous dégoute comme un vieil oncle alcoolique et lubrique dont on ne pourrait se débarrasser. C'est qu'elle est pleine d'hommes et qu'on ne se débarrasse pas des hommes, c'est le Christ qui l'a dit. Aussi prêchons-nous la plus claire charité : pas de pitié ! Nous parlerons en ces lieux principalement de théologie, de politique et d'Art.

Les femmes auront la place qu'elles méritent (voir plus haut), et seront tolérées dans toute leur dignité de femme. Elles auront même, parfois, la parole (mesdames, ceci est certes une invitation, mais n'en abusez pas). Car nous aimons les femmes d'un amour entier, surtout quand elles sont jolies et pas trop à cheval sur la question du féminisme.

Ici on essayera de ne pas s'écouter parler et de ne pas se regarder écrire. Chaque mot aura son importance et tentera de frapper comme un coup de machette dans la jugulaire tremblante de la gaudriole aseptisée, qui de bon mot en calembour, anesthésie la soif de vérité. Nous tâcherons d'être aussi sérieux que dépourvu d'esprit de sérieux, et jeunes esthètes que nous sommes, viserons au flamboiement de la langue autant qu'à celui de la pensée.

Nous bandons pour la grande hétérodoxie, car les cultes institués nous semblent entachés de pesanteurs qui alourdissent le combat que nous menons. Ainsi lestés, nous pouvons contempler librement les grandes orthodoxies comme on contemple des phares, et non pas à genoux comme devant des pharaons. Ce n'est plus de saison.

Trêve de présentations, que la fête commence.

18 commentaires:

  1. Un retour a l'Age d'Or pélasgique via cristaux liquides et encre électrotechnique.

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  2. En fait, vous n'avez rien à dire. Fallait commencer par là, c'était beaucoup plus simple.

    Ceci dit, vous levez le poing avec une telle conviction qu'on s'y croirait presque, au théâtre.

    Quand même, s'il n'y avait qu'une phrase à retenir — le choix est difficile — : « Ici on essayera de ne pas s'écouter parler et de ne pas se regarder écrire. » J'en ai les larmes aux yeux, dis.

    Continuez surtout.

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  4. Gosh ! Je m'attendais à plus cinglant.
    Je vais m'expliquer. C'est drôle, ça veut dire que j'ai encore l'espoir d'être entendu.

    C'est vrai, je l'avoue, je n'ai pas argumenté mon point de vue. Maintenant à ton tour d'avouer que, arguments ou pas, ta réponse aurait été sensiblement la même (tu te serais fait un plaisir de réfuter l'ensemble point par point sans te soucier de la véracité ou non de ces mêmes points). Notamment parce que mon air arrogant — dont je ne me départirai pas, question de principe, mais tu t'en tires bien aussi de ce côté-là — t'empêche de penser qu'il puisse y avoir de la vérité dans ce que je dis. Et aussi parce que, quand même, tu as une fierté à défendre, et que le monde entier nous lit. Mais si, allez.

    Bon, déjà, tu viens à l'instant de pratiquer la même chose que moi : la vindicte gratuite. Faut pas accuser puis se mettre sous le coup de sa propre accusation, franchement.

    Je dis que vous n'avez rien à dire, et ne le pense pas. Non, si vous n'aviez rien à dire, je n'aurais pas pris la peine d'écrire ceci. Vous avez une plume brillante, sans aucun doute ; mais tellement brillante que vous passez la plupart de vos écrits à vous mirer dedans. Vous avez quelques idées, aussi, assez vagues : de changement, de volonté, de nouveau, tout ce bordel. Vous y mettez beaucoup de majuscules, alors ça fait briller le texte encore plus violemment, ça donne l'impression d'ajouter du corps, et vous vous y mirez encore plus fort. C'est bien pour ça que je commente : l'intelligence qui perd son énergie à se rendre miroitante, ça me les brise. Vous auriez certainement des choses à dire, si vous ne parliez pas tant à tort et à travers.

    Tu vois, le truc, c'est de séparer le juste de l'injuste dans ce que je dis, indépendamment du ton. Hééé oui, quand on a l'impression qu'on est concerné, c'est difficile de rester neutre, hein ? Si ça peut t'aider, souviens-toi que ce n'est que le toi-écrivant-deux-ou-trois-articles qui est ici commenté, que je ne sais rien de ces écrits d'une merveilleuse subtilité que tu gardes soigneusement près de toi jusqu'à leur publication.

    Mais tu as raison : démonte-moi la face, sois un maître sophiste. Car souviens-toi, le monde entier nous lit, et ta fierté ne peut souffrir mes paroles.

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  5. Merci malgré tout de votre long commentaire. Petite précision sur les majuscules. Il s'agit ici d'un jeu de connivences mûrement choisies, ce qui désamorce la vulgarité de la connivence habituelle : ceux qui doivent comprendre comprennent. Admettons avec vous maintenant que les textes plus pamphlétaire se perdent dans un excès de généralités stériles, ce que je ne crois pas bien entendu puisque que tout a ici un sens précis pour nous. Mais admettons. Qu'avez vous à redire des textes plus littéraires, portraits de caractères bien d'époque, métaphores du Système ( encore une majuscule, je sais ), petites fables cruelles. Manquent t-ils aussi de substance à vos yeux ? Les avez vous même lus ? Ce sont de vrai questions, et merci d'avance pour vos réponse.

    PS: Ce blog tout jeune a vocation à durer, alors ne vous faites pas trop de bile si vous jalousez notre plume, vous en avez pour un moment avec nous. Ne vous faite pas trop de mal cher ami.

    Z

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  6. Tant de délicatesse, d'humilité, de détachement !
    Respectivement oui et oui. Quoique « substance », c'est vague.

    J'ai donc lu l'ensemble des textes, évidemment. Et cela portait sur ledit ensemble, pas seulement sur le prologue. À mes yeux ça reste artificiel, stérile. Comme faire mourir brutalement son personnage en guise de conclusion d'un texte, par exemple. « Ça, c'est fort, c'est puissant. » Oui, ça peut, oui, les choses que vous dites peuvent avoir de la portée, mais bon dieu, il faut que ça vienne de plus loin que ça.
    Vous avez lu des choses, j'avais oublié de le préciser, c'est évident. M'enfin ça ne suffit pas. Vous essayez tout de suite d'aller en haut, là où on tape fort et juste. Le principe en soi, pourquoi pas, essayer d'être déjà grand à la naissance (partant du principe que vous êtes jeunes), c'est simplement qu'il faut avoir en permanence la conscience aiguë de ce qu'on fait. Ce qui vous manque, j'en ai l'impression. Métaphores du Système, disons plutôt tentatives de. Ce ne sont que des conceptions aux contours un peu flous dudit Système, de ces textes qui traînent par milliers et qui décrivent un univers vicié, malsain. Ça manque de force.

    Ou alors, tout est ironique. Allez donc savoir… Et par ironique, j'entends réellement ironique, pas ironique au besoin si cela sert l'argument du « oui mais je prends de la distance par rapport à ce que je fais ».

    Oh, je viens de voir : « ceux qui doivent comprendre comprennent ». Mille excuses, je ne fais pas partie des élus.
    Ceci dit, je parlais des quelques majuscules du genre de « Art », évidemment pas des hypothétiques sociétés et autres dogmes futuristes.

    Je vous jalouse hystériquement.
    C'était pas nécessaire, ce petit sursaut final de « je montre mes couilles ». Tu t'étais pas encore engagé dans cette voie, contrairement à moi, pourquoi aller t'y pervertir…

    Enfin j'espère que ce blog a surtout vocation à vous faire auto-évoluer.

    Et tu vas avoir raison : je ne sais que critiquer, je ne sais pas dire de choses ressemblant à des conseils. Parce que j'ai la foutue impression que vous êtes déjà fucked up (parlons anglais). M'enfin hé, les surprises ne préviennent pas.

    Maintenant, si avec ton esprit brillant tu pouvais trouver à la fois une manière de répondre et de clore ceci d'une façon satisfaisante, ce serait über-cool.

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  8. « Contre » : beau, comme façon d'envisager le dialogue. Et deux ou pas, franchement, c'est pas ça le problème. Ceci dit je préfère Z, il est plus fin.

    Non je ne reproche rien, a fortiori certainement pas ça. Et je ne sortirai pas un truc de ce genre non plus, sur la limitation. C'est vachement hors de propos.
    Je ne parle pas d'explicite ou non explicite, je parle simplement de justesse de la parole ; frapper violent, c'est avant tout frapper juste.
    Mais puisque tu es tellement certain de détenir la Vérité (« la Société est exactement comme ça », oh ?), tu penses certainement que n'as plus rien à apprendre.

    Flamboyance… tempère un peu. Vous savez écrire, mais votre style n'a rien de particulier.
    La dernière phrase toute entière est magique.

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  10. Comme un poisson.

    CS, Flighty a raison, tu deviens de plus en plus puant d'arrogance. Calme-toi un peu, tu es un gentil garçon, je le sais.

    Pourquoi ne pas arrêter là les débats sur la vacuité de vos écrits et votre style pour écrire un peu, à la place ? Ca permettrait aux sceptiques - les infâmes - de s'apercevoir que votre "projet" (je mets des guillemets mais vous pouvez mettre une majuscule si vous voulez) est en bonne voie.

    Qui plus est, la nuit est bientôt tombée et la société est encore en place. Je sais, rien ne presse, mais j'ai hâte. Alors s'il vous plaît, encore un peu de travail. Je sens que sa jugulaire tremblante ne demande que ça.

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  11. CE QUE TU ÉCRIS, C'EST DE LA GROSSE MERDE SOUS UNE COUCHE DE VERNIS !
    Mieux ? En plus il y a des majuscules, tu devrais être content. Ce que tu appelles tempérer, j'appelle ça transmettre des idées, et rectifier ta compréhension défaillante de ces dernières.

    Si je t'ai pas encore craché tout mon mépris au visage, c'est parce que je pense que Z est moins obtus que toi et que peut-être il peut tirer quelque chose de mes paroles. Ou de leur inverse, peu importe, je m'en fous tant que c'est utile.
    Mais sois-rassuré : je te méprise. Cela te réconforte, n'est-ce pas ? « Je n'ai maintenant plus aucune raison de prêter la moindre attention à ses paroles, puisqu'il est si stupide. Me mépriser ? Moi ? MOI ? Ha ha ! Le con ! »

    Go flamboyer, flammèche de mes deux.

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  12. Votre vague auto-critique permanente Flightless, loin de vous donner des airs d'humilité ressemble à un passe-droit. Je préfère encore l'orgueil d'une seule pièce de CS à vos arguties alambiquées, et ce n'est pas du corporatisme d'amateur de l'Apocalypse croyez le bien. Ceci dit, vous tombez le masque, vous avez vos certitudes sur notre travail, nous avons les nôtres sur notre société, c'est kif-kif. Grand bien vous fasse de le mépriser, mais vous auriez gagné du temps à le dire plus tôt, au lieu de vous égarer dans vos demi-sophismes et vos ménagements de vieille bourgeoise.

    Ce n'est pas une question d'être obtus ou non, mais je comprend bien CS et son allergie pour les demi-vérités et les parleurs en quarts.

    Je défendrais pour le principe la mort brutale de ma pauvre Elisa, victime de son temps. Se mirer tue, et vous gagnerez vous aussi finalement à le savoir. Cela devrait répondre à vos attaques très finaudes, qui sont un lieu commun, sur le narcissisme de l'écrivant. Je nous trouve finalement plus exempt de ce défaut que vous. A bon entendeur.

    Z

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  13. Très amusant petit message Piotr, tout frémissant de délicate ironie, très finaud. Vous avez raison sur une chose néanmoins, il faut que nous écrivions encore, et les prochaines livraisons seront là sous peu, non pour faire taire les "infâmes", mais parce qu'écrire est une de nos raisons d'être à tout deux, et que nous estimons nos petits textes d'une certaine salubrité spirituelle. Nous nous efforçons de penser droit, rien de plus.

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  14. Haben, voilà, c'est dit.
    M'enfin je maintiens, tu es plus fin que l'autre.
    Reprenons.

    « Tu révèles enfin ton vrai visage, salaud ! »
    Ben justement non. Mon vrai visage, c'est ce que je disais avant, avec cette non-flamboyance, cette non-fouguedelajeunessequidéchire. Mille pardons si je n'aime pas alourdir mes paroles de grandiloquence et de certitudes hypocrites. Je suis allergique à la certitude presque autant qu'aux certains. Oui, tu as entièrement raison : je suis un Faible, et je ne serai jamais capable de m'imposer si je n'ai pas de certitudes. Alors que vous, vous êtes puissants.

    Le narcissisme de l'écrivant ? Mais qu'est-ce qu'on s'en branle qu'il soit narcissique ou pas, l'écrivant, du moment qu'il est bon ? Le seul problème du narcissisme stop bite chatte couille cul poil sexe j'en ai ras-le-zygotron de chercher à expliquer des idées qui ne trouvent qu'un mur de vanité pour tout réceptacle. Et ne viens pas me coller un « Haha ! Tu vois ? T'as rien à dire, en fait », ce serait sale.

    « À bon entendeur » comprends donc cette phrase, et sa suite présumée. Je ne vous salue donc pas, messieurs, et me drape dans cette petitesse ridicule.

    Du coup je vais lire votre blog. C'est marrant la vie, hein ?

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  15. En plus, il paraît que ta mère est moche.

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  16. C'est bien d'en dire autant mais de finalement rien dire (Flightless).

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  17. Coucou les gars ! :)

    C trop mignon de me tolérer dans tte ma dignité de femme !
    + sérieusement, j'adOre (Dior ^^) votre blog, ça fait tro réfléchir...

    PS : tu baises ?

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  18. OUAIS !
    Ca a l'air rigolo ici.
    RIGOLO.

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